À Saint-Mandé plusieurs aménagements ont été réalisés depuis le début de la mandature (avenue Quihou, avenue Pasteur, rue Cart). Si l’effort est louable, les résultats ne sont pas à la hauteur, à cause d’une conception obsolète de l’urbanisme.
Des végétaux rares et le plus souvent en pot
Pour lutter contre les îlots de chaleur il est nécessaire de planter des arbres en pleine terre car les arbres apportent non seulement de l’ombre mais également de la fraîcheur grâce à l’émission de vapeur d’eau dans l’atmosphère depuis le sol et la surface des végétaux.
Malheureusement les plantations à Saint-Mandé n’ont qu’un but décoratif : on privilégie les arbres en pots qui ne rafraichissent pas l’air et les variétés ornementales comme les cerisiers du Japon qui ne procurent qu’une ombre chiche au lieu de choisir des essences à large couronne (platanes, érables, aulnes, catalpas…).
Des sols artificialisés, aujourd’hui l’une des causes premières du changement climatique et de l’érosion de la biodiversité
Les sols sont totalement artificialisés, y compris parfois au pied des arbres, et on en voit les conséquences lors des fortes intempéries. Comme un sol imperméabilisé n’absorbe pas l’eau de pluie, les phénomènes de ruissèlement et d’inondation sont amplifiés.
De plus, un sol artificialisé n’absorbe plus le CO2 et participe donc au réchauffement climatique.
Développer la végétalisation, enherber les pieds d’arbres permettraient de relier, en outre, des zones vertes (bois, jardins) isolées par le bâti, de faciliter la circulation des espèces végétales et animales et préserver ainsi la biodiversité.
Des revêtements de sols inadaptés et coûteux
Les trottoirs sont revêtus d’un asphalte rouge, dont la mairie s’enorgueillit. Malheureusement l’utilisation de l’asphalte pose plusieurs problèmes : tout d’abord lorsqu’on procède à des travaux sur les canalisations souterraines et réseaux VRD, on doit découper cet asphalte qui est alors jeté, au contraire d’autres matériaux (dalles, briques…) qui peuvent être ré-utilisés, ce qui constitue un gaspillage des matériaux issus des hydrocarbures.
Après travaux, il faut reprendre l’asphalte, mais ces reprises donnent des bandes de couleurs différentes. L’asphalte clair se tâche. La combinaison des deux (reprises + tâches) donne un effet visuel d’un trottoir en chantier, manquant de netteté. C’est d’autant plus dommageable que la municipalité consacre un budget élevé et toujours plus important à la propreté, sans effet sur ces sols tâchés et disparates.
Enfin, l’asphalte emmagasine la chaleur, accentuant le phénomène d’ilots de chaleur que nous subissons durant les épisodes de canicule.
Nous espérons que les aménagements à venir permettront une meilleure adaptation de notre ville aux défis du dérèglement climatique.
Nous vous souhaitons une bonne rentrée.
Anne-Françoise Gabrielli – Roger de La Servière – Marie-France Dussion
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