Avec l’effet JO, nombre de fédérations sportives s’attendent à un afflux de nouveaux adhérents à la rentrée, et c’est une bonne nouvelle. L’activité physique est essentielle pour une bonne santé physique et mentale.

Certes, tout le monde le sait, mais, selon l’OMS, près d’un tiers des adultes ne pratiquent pas d’activité physique à la hauteur des recommandations pour la santé et ce chiffre est en constante augmentation.

Plus préoccupant encore, une étude récente conduite auprès de 9 000 petits Français révèle des capacités physiques en net recul chez les enfants :  3 enfants sur 5 qui entrent en 6e ne savent pas enchaîner quatre sauts à cloche-pied.

Ne pas pratiquer d’activité physique suffisante augmente le risque de développer des problèmes physiques et cognitifs voire des maladies. Plus précisément, l’inactivité expose à des risques accrus de maladies cardiovasculaires, de diabète de type 2, de certains cancers et également de troubles mentaux et dépressions.

La sédentarité occasionne une facture médicale et sociale considérable pour les ménages, les collectivités et l’État. Une première estimation pour la France s’élève à 1,3 milliard d’euros par an.

Lutter contre la sédentarité répond alors au double enjeu de finances publiques et de bonne santé et de bien-être des populations.

 La promotion de l’activité sportive constitue un puissant vecteur d’action. Et nous encourageons les Saint-Mandéenne et Saint-Mandéens à venir découvrir la palette d’activités, notamment sportives, proposées par les associations de la ville lors de la journée de découverte organisée par la mairie le samedi 7 septembre.

Mais l’absence de pratique sportive n’est pas seule en cause. La sédentarité passe aussi par l’absence d’une activité physique quotidienne. Il y a 40 ans, 85% des enfants allaient à l’école à pied ou à vélo. Aujourd’hui ce sont 70% des enfants qui utilisent un mode motorisé (voiture, bus…) pour se rendre à l’école et ce, même si celle-ci est à faible distance. Ce choix est souvent fait par les parents pour une question de sécurité :  l’environnement urbain décourage les mobilités actives, marche et vélo, trop dangereux à pratiquer au milieu du trafic automobile. Mais cela crée de mauvaises habitudes de sédentarité.

La marche est une activité accessible à une grande majorité d’entre nous, jeunes ou vieux. Le lien entre le niveau d’activité physique et l’environnement urbain a fait l’objet de nombreux travaux, dont la plupart montrent une relation entre ce qu’on appelle la « marchabilité » d’une ville, et le niveau d’activité physique de la population.

Or pour que Saint-Mandé soit une ville marchable, il reste encore beaucoup à faire Les trottoirs sont trop étroits et/ou trop encombrés, la circulation ou le stationnement des voitures sont privilégiées au détriment des cyclistes et piétons. Pour la santé de ses habitants, il serait souhaitable qu’elle le devienne.