Tribune de Vincennes – juillet 2023 : Nous ne voulons pas d’un ORPEA de la petite enfance à Vincennes !
Partager

Nous avons appris la décision de la municipalité de passer la gestion de la crèche Aubert Lenain en DSP (délégation de service public) où la ville, selon un cahier des charges, se réserve le droit de sous-traiter à des organismes privés la gestion de la crèche. Quelques semaines après la publication du rapport de l’IGAS sur la maltraitance dans les crèches suite à la multiplication des scandales dans la gestion des structures privées lucratives, ce choix est incompréhensible.

La majorité municipale évoque les difficultés de recrutement et de fidélisation des professionnels de la petite enfance pour justifier sa décision. Ce problème structurel du secteur ne se réglera pas par la privatisation car les pénuries de personnels se posent encore plus dans le privé que dans le public, en particulier dans les groupes privés lucratifs… Le rapport de l’IGAS pointe à juste titre la rémunération, et l’amélioration des conditions de travail comme éléments clefs pour fidéliser les personnels. La Mairie de Vincennes, de son côté, privilégie les contrats courts et une faible rémunération de ses personnels, ce qui ne contribue pas à leur donner envie de rester, surtout aux portes de Paris qui propose près de 15% de rémunération supplémentaire à ses agents.

Le transfert d’une compétence municipale à une structure privée ne permettra ni d’assurer la pérennité des équipes nécessaires à la qualité de l’accueil des enfants, ni une relation de confiance avec les parents.

La recherche d’un mode d’accueil de qualité est une préoccupation importante pour les parents. La qualité de vie et le dynamisme de notre commune attirent beaucoup de jeunes couples qui se retrouvent ensuite en difficulté pour accéder à un mode d’accueil. L’approche de la fin du congé maternité ou parental est une vraie angoisse qui pèse particulièrement sur les jeunes mères.

Alors que s’ouvre ces jours-ci le débat parlementaire sur le service public de la petite enfance, nous appelons la majorité municipale à travailler à un projet réfléchi en la matière pour répondre à tous les besoins à la fois en termes quantitatif et qualitatif.

Plusieurs irritants contre le climat

Les efforts pour décarboner nos modes de déplacements sont ruinés par l’augmentation du poids des véhicules. Si dans les années 60 une voiture pesait en moyenne 778 kg, on est passé à plus d’1,3T en 2020. Le poids et la taille ont un impact important sur la consommation d’énergie pour se déplacer, mais aussi sur celle nécessaire à la fabrication du véhicule. Rouler (souvent seul) dans une voiture si lourde, fut-elle électrique, est une absurdité écologique.

Nous avions proposé, et nous le proposerons à nouveau bientôt, lors du conseil municipal de septembre 22 d’instaurer une tarification en fonction du poids des véhicules, puisque le renouvellement de la DSP Stationnement pouvait en laisser la possibilité ; proposition qui a été balayée sans motif sérieux. Aujourd’hui, Lyon et Paris vont pourtant mettre en place cette mesure, à quand pour Vincennes ?.

Pour finir, la ville doit revoir sa copie et proposer un plan de rénovation du centre Pompidou qui compense et préserve intégralement les 2000 m² de jardins partagés, comme le réclame l’association les Jardins suspendus. Avant de « re-naturer » notre espace public, il est urgent de préserver la nature en ville existante.

Une grande Dame Vincennoise, Mme Régine Souweine, nous a quitté et c’est avec émotion que nous nous joignons à la peine de ses proches et de la communauté Vincennoise.

Nous voulons rendre hommage à la femme de caractère, engagée, qui a su s’imposer et se faire respecter dans un milieu politique alors encore très – trop – masculin.

C’est avec passion qu’elle s’était lancée dans le combat social, dans cette aventure humaine. Rien, ni personne ne lui résistait : création de crèches, CCAS, Clubs, dispensaire… « Quand Régine voulait, tout le monde s’écrasait ».

Au revoir Madame